Accueil INTRODUCTION - La langue Somalienne


 Le Somali dans le monde 


Le nombre exact de locuteurs Somaliens est inconnu. La langue Somalienne est parlée par l'ethnie des Somalis en Somalie, à Djibouti, en Ethiopie, au Yémen et au Kenya. Il y a environ 8 millions de locuteurs Somaliens en Somalie et les régions avoisinantes, mais combiné à une diaspora internationale importante, une estimation probable pourrait se situer entre 10 et 16 millions de locuteurs dans le monde.

Somalie


 Qu'est-ce que le Somali ? 


La langue Somalienne (Somali: Afsoomaali, Arabe: الصومالية‎) fait partie de la branche couchitiques Est de la famille des langues afro-asiatiques. Ses plus proches parents sont l'Afar et l'Oromo. La langue Somalienne est la mieux documentée des langues couchitiques, avec des études universitaires datant d'avant 1900.


Le Somali est une langue agglutinante, qui utilise un certain nombre de marqueurs pour le cas, le genre et le nombre. Les différences principales entre le Somali et la plupart des langues indo-européennes comprennent des formes multiples pour la plupart des pronoms personnels, l'utilisation de particules pour signifier l'objet d'une phrase et l'utilisation extensive de tons pour dénoter les différences de cas, de nombre et de polarité des genres.


Les dialectes somaliens sont divisés en 3 grands groupes: le Somali du Nord, le Benaadir et le Maay.

  • Le Somali du Nord constitue la base du Somali standard. Il est parlé dans le Somaliland.
  • Le Benaadir (également connu sous le nom de Somali côtier) est parlé sur la côte du Benadir depuis Cadale jusqu'au sud de Marka, y compris Mogadiscio, et dans l'arrière-pays immédiat.
  • Le Maay est surtout parlé en Somalie et les parties adjacentes de l'Ethiopie et du Kenya. Ses locuteurs sont connus comme les Somaliens Sab. La capitale de la langue est Baidoa.


 Développement de la langue Somalienne 


Avant l'indépendance, très peu de choses ont été écrites sur le Somali. Les tout premiers commentaires sur la langue Somali, qui datent de 1844, furent faits par des colonisateurs Européens. Au niveau de l'administration coloniale, les langues utilisées étaient l'anglais au nord (Somaliland) et l'italien au sud. La population lettrée écrivait en arabe.


Dans les années après l'indépendance, la langue Somali est passée par trois étapes importantes : la recherche d'une écriture, le développement de la langue et les campagnes d'alphabétisation. Quelques mois après l'indépendance et l'unification du Somaliland et de la Somalie, une Commission de la langue Somali fut mise sur pied pour trouver un système d'écriture acceptable. Les résultats et suggestions de la Commission et ceux de la Commission de l'UNESCO qui fut ensuite formée soumirent deux rapports au gouvernement somalien de l'époque. Les deux rapports examinaient un certain nombre d'options : les différentes transcriptions en graphie latine, arabe et osmaniya, et les avantages et inconvénients de chaque système. Mais les factions politiques en présence empêchaient le gouvernement de trancher en faveur d'un système ou d'un autre.


Quelques mois après la révolution, le régime de Siyad Barre pris le problème à bras le corps. Le gouvernement révolutionnaire donna à chacune des trois factions un an pour lui soumettre des manuels pour toutes les matières des petites classes de l'école primaire - grades 1 à 4 - en utilisant leurs propres ressources. Seule la faction qui était en faveur de la transcription latine fini le travail à temps.

C'est ainsi que le 21 Octobre 1972, la transcription en lettres latines fut officiellement adoptée.


Ensuite trois stades de développement se sont succédés rapidement :

1. Faire du Somali la langue officielle une fois que la graphie fut acceptée.

2. Deux ans après, faire du Somali le moyen d'instruction dans les écoles primaires et secondaires.

3. Faire du Somali un sujet d'étude mineure à l'université.

Trois campagnes d'alphabétisation popularisèrent l'utilisation de l'écriture. Pour les fonctionnaires et la population urbaine, cela pris 6 mois pour leur apprendre à lire et à écrire. Pour la population rurale, il y eut près d'un an d'enseignement intensif auquel particicipèrent tous les écoliers des grandes classes du primaire au secondaire et la majorité des fonctionnaires de l'état comme professeurs et inspecteurs.

Ces campagnes atteignirent leur point culminant avec un taux d'alphabétisation de 75% de la population. La Somalie remporta la médaille de l'alphabétisation de l'UNESCO en 1975.


Le statut actuel de la langue Somali est appréciable. C'est la langue officielle en Somalie et au Somaliland (partie nord de la Somalie), et l'une des langues parlées en République de Djibouti, une partie de l'Ethiopie et du Kenya. La plupart des systèmes d'éducation de ces pays l'enseignent, soit comme sujet, soit l'utilisent comme moyen d'instruction ou les deux. Il y a plus de 20 stations de radio et de télévision qui diffusent des programmes en Somali à travers le monde. A cause des réfugiés qui se trouvent sur leur sol, plusieurs pays européens enseignent leur langue aux enfants Somaliens. Un petit nombre d'universités, telles que l'Ecole d'Etudes Orientales et Africaines de Londres (SOAS), les Universités de Uppsala et de Gothenburg en Suède, et l'Université de Rome ont des programmes de recherche sur cette langue.


 Le vocabulaire Somalien 


Les Somaliens étant presque exclusivement des musulmans sunnites, la langue contient de nombreux mots d'origine arabe, tant en ce qui concerne le vocabulaire des institutions modernes, tel que le gouvernement et l'économie, que des anciens termes arabes pour discuter du commerce international et de la religion.

Le Somali contient également un certain nombre de mots d'emprunt au Persan, et aux anciennes langues coloniales, l'Anglais (au Nord), l'Italien (au Sud) et le Français (à Djibouti).



Article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
 
Aadanaha dhammaantiis wuxuu dhashaa isagoo xor ah kana siman xagga sharafta iyo xuquuqada Waxaa Alle (Ilaah) siiyay aqoon iyo wacyi, waana in qof la arkaa qofka kale ula dhaqmaa si walaaltinimo ah. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.



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